Thomas d'Aquin, né en 1224 ou 1225 dans une illustre famille de la région romaine, est reçu, en 1257, maître en théologie à l'Université de Paris. Il y enseigne, ainsi que dans plusieurs villes italiennes, et meurt, en 1274, en se rendant au Concile de Lyon. Il est l'auteur d'une œuvre importante comprenant les Commentaires d'Aristote et, surtout, la Somme théologique (1266-1274) . Son influence a été plus que considérable sur la pensée chrétienne, et le thomisme reste une référence dans la doctrine de l'Eglise.
1 - Les racines
C'est un double horizon - celui de la philosophie d'Aristote et celui de la théologie chrétienne - qui forme l'horizon de pensée de ce Docteur de l'Eglise.
2 - Les apports conceptuels
Saint Thomas, tout en les unissant, sépare deux domaines, celui des vérités de la raison et celui des vérités de la foi.• La foi est envisagée comme adhésion ferme et totale à la parole de Dieu. Elle n'est pas un élan aveugle de la sensibilité, ou le sacrifice de l'intellect (ainsi, la création du monde relève de la foi pure).
•La Raison est une lumière naturelle procédant de Dieu : elle illumine l'esprit humain et soutient l'autorité de la foi.
Foi et raison sont, chez Thomas, en accord l'une avec l'autre. La foi apporte les vérités inaccessibles à la raison, que celle-ci conforte (mais ne démontre pas), en explicitant leur contenu par son enseignement. La raison, bien entendu, permet d'acquérir les vérités qui ne relèvent pas directement de la foi et lui sont accessibles. Ce pouvoir de connaître est inhérent à la raison.
Cf. J. Russ, Les chemins de la pensée, Bordas pp. 114-115